Nd. F. D. 47 ans et B. S. 53 ans s'adonnent à la prostitution dans les abords de la corniche ouest considérée comme un lieu fréquenté par les travailleuses du sexe. Hier, ces deux dames ont été déclarées coupables de racolage sur la voie publique sans carnet de santé, et condamnées en même temps que la jeune Nd. F. de 29 ans à 15 jours de prison ferme.
Les vieilles casseroles font de bonnes sauces. En effet, malgré le nombre d'années qu'elles ont -47 et 53 ans- Nd. F. D. et B. S. s'accrochent au plus vieux métier du monde. Dans la nuit du 6 mai dernier, les éléments de la police du Point E, lors d'une de leur patrouille dans les abords de la corniche ouest, ont arrêté un groupe de 6 femmes pour racolage dans la voie publique sans inscription sur le fichier sanitaire. Parmi elles, deux vieilles Nd. F. D. 47 ans et B. S. 53 ans.
Elles ont d'ailleurs été hier les vedettes lors de leur procès en flagrants délits. À la barre, sur demande du tribunal, trois prostituées, A. D., B. D, et V. O. ont montré leurs carnets contrairement aux deux mamies et Nd. F. 29 ans.
Pour se tirer d'affaire, les deux vieilles se sont confondues dans de plates excuses après avoir reconnu les faits. Pour B. S., elle a un carnet mais la semaine de son arrestation elle l'a laissé à l'hôpital lors d'un rendez-vous pour vérifier sa tension.
Quant à Nd. F. D. condamnée à maintes reprises pour des faits similaires, d'après le parquet, elle déclare avoir un carnet mais non renouvelé depuis trois mois, car elle était en voyage. Nd. F., la fille de 29 ans, a pour sa part avoué ne pas détenir de carnet.
Le parquet a, dans son réquisitoire demandé l'application de la loi. Le tribunal après en avoir délibéré, a condamné les deux mamies et 1a jeune Nd. F. à 15 jours d'emprisonnement ferme.
Il vous arrive d'apercevoir de loin, à travers les vitres d'un taxi, le chauffeur et son client en intense conversation. Je ne suis pas vraiment curieux, mais il nous arrive souvent de rêver d'entendre tout ce qu'ils peuvent se dire ou se raconter dans ces habitacles de voitures où très souvent se croisent des gens qui ne se connaissent pas.
Taxi confessionnal
Si les chauffeurs de taxi font bonne réputation pour narrer des histoires souvent les plus folles rencontrées durant leurs séries de trajets au fil des jours et des nuits, il n'en demeure pas moins qu'ils soient aussi de bons auditeurs pour avoir souvent à recevoir sur leurs sièges des clients qui racontent toute leur vie. Ça devient de plus en plus fréquent, quand on est envahit par les soucis de la vie et les déséquilibres de la société, de monter dans un taxi et pris par une soudaine envie de raconter nos malheurs au chauffeur.
Moussa G. chauffeur de taxi nous raconte qu'il a été une fois loué par un Monsieur trop bavard qui durant les 4 heures de temps passées avec lui pour le besoin de ses courses, lui a presque raconté toute sa vie. « Mon client passé d'un sujet à un autre sans transition. Qu'il est ancien millionnaire, a vécu en Europe et au USA, a été conseillé d'un ministre sénégalais, a divorcé 6 ans après qu'il s'est rendu compte qu'il n'était pas fait pour vivre en couple et que maintenant il vit au jour le jour et reste apolitique »
Prenez un taxi dans dakar, installez vous confortablement et payer pour une longue distance (si vous en avez le budget), ensuite reste zen et essayez de détendre l'atmosphère durant le trajet. Laissez vous guider pour une action sur la route, ou tout simplement en abordant un sujet très simpliste sur l'habillement des filles ou le comportement des sénégalais. Sois à l'aise et mets le chauffeur à l'aise, montre lui que tu es disposé à discuter, à l'écouter, à échanger dans la bonne humeur. Dans ces conditions, tu as 5 chances sur 7 pour arriver à destination avec une histoire rocambolesque.
Dakar et ses coins et recoins
Pour ceux qui ignorent encore que dakar ne se limite pas tout simplement au marché sandaga, à la place de l'obélisque et au monument de la renaissance, il leur faut prendre le taximan DK45..xx pour ne pas l'identifier. M.D imposant sur son 1m90 dis qu'il se rappelle pas exactement de son âge mais sait qu'il dépasse les 70 ans et qu'il peut devenir la chaussure de dakar. « J'ai tellement duré dans ce métier que je peux même ouvrir une école de formation afin d'initier les jeunes candidats pour devenir chauffeurs de Taxi. » Il poursuit fièrement « Mon fils, Dakar Yakunaa ! (cette ville est devenue une débauche), j'ai conduit des filles dans des coins excentrés et tellement dangereux que j'aurais jamais imaginé même avec mon âge. Derrière le village de Ngor, au fin fond des Almadies, derrière l'ancien palais de justice … Sans oublier les zones sensibles de la banlieue dakaroise. Il faut sortir la nuit pour se rendre compte que certains ne dorment jamais à dakar et qu'il se passe des choses extraordinaires dans certains coins et recoins » Il lance un rire sournois et termine en racontant qu'il a été « témoin à plusieurs reprises de scènes extravagantes entre des prostituées et leurs clients en pleins ébats à ciel ouvert juste à quelques encablures de la poste de Fann ».
Dakar et ses cougars et sportifs
Je pense que je pouvais pas tomber sur meilleur récit que celui de ce taximan. Abdoul Mbow se nomme t-il. Originaire du Baol, ce garçon de 26 ans se dit avoir eu la chance de sa vie mais regrette de ne l'avoir pas exploité jusqu'au bout. «C'était un dimanche après midi, je roulais doucement car y'avait moins de trafic et moins de clients aussi. J'ai eu la chance d'être arrêté par une grande dame, belle et très classe « Manam Djonguama koi ». Dès qu'elle est rentrée dans le taxi, elle a pris le temps de m'observer et regarder tous les recoins du taxi. Juste au niveau de la corniche ouest, elle regarde les sportifs et me demande si je m'entraine ? Je lui réponds de temps en temps rek. Elle me demande mon âge et me dit ensuite qu'elle cherche un homme comme moi. Qu'elle a tout ce dont elle a besoin dans la vie sauf quelqu'un qui lui donne du plaisir. Elle me propose de me verser chaque jour 4 fois le montant de mon versement et en échange elle me demande de la faire jouir de plaisir au lit. » C'est dire que certains chauffeurs de taxi se font souvent agressivement dragués par ces dames à la recherche de bonheur sexuel. Je vais pas rentrer dans les détails mais notre chauffeur Abdoul Mbow nous a confirmé qu'il avait cédé à la tentation et à la facilité sauf qu'au bout de deux semaines, il a mis fin à tout cela. Occasionnant déception, mécontentement et colère de sa cougar qui s'était volontairement laissée plonger dans un climat jouissif avec l'énergie de son beau et fort jeune taximan.
Dakar et ses prostituées
Certains chauffeurs de Taxi peuvent devenir tout simplement des agents d'orientation pour dénicher les bons coins. On se souvient tous de cette article [Piége d'un taximan par une prostituée]
Prenez un taxi et demander au chauffeur combien de fois il a été amené à déposer une prostituée et ses clients dans le même endroit, demander à un taximan combien de fois il a été témoin d'une escroquerie des prostituées sur des honnêtes gens qui ont mordu à l'hameçon de l'Auto-stop, demander à un chauffeur de taxi le nombre de fois qu'il a déposer un homme lessivé et complétement vidé de son argent après avoir quitté le coin des prostituées...
Notre chauffeur que j'éviterai de nommer est allé plus loin en se confiant en moi. « J'ai même très souvent déposé des prostituées étudiantes tard dans la nuit à la cité claudel où elles logent. Je peux vous dire que la majeur partie des putes sont même insoupçonnées. J'ai juste parlé de claudel, mais je connais même des putes dans certains services et bureaux en ville. » Nous a t-il dit fermement avant de nous demander de ne pas citer son nom dans l'article.
"Ne courez jamais après une femme ou un taxi. Il en passera d'autres." Nous dis Paul Reboux et nous, nous terminons avec cette petite blague :
C'est le père et son petit garçon de 5 ans qui prennent un taxi et ils passent par Ponty (à Dakar).
Le fils demande : "Papa, qu'est-ce qu'elles attendent les madames ?"
Le père :" euh , et bien, je sais pas ....."
Le fils : "Mais, dis-moi, Papa, qu'est-ce qu'elles attendent ?"
Le père : "euh, c'est des femmes qui attendent leurs maris"
Le chauffeur de taxi intervient et dit : "Mais non, petit, ce sont des putes !"
Le fils : "Papa, Papa, c'est quoi des putes ?"
Le père en colère :" Eh bien, ce sont des femmes qui ont plein de maris."
Le fils : "Si elles ont plein de maris, elles doivent avoir plein d'enfants, ils font quoi les enfants ?"
Le père : "ils font des chauffeurs de taxi !