vendredi 29 avril 2011

Diaganiao : L’une Des Sorcières Refuse De Livrer Son Fils Pour Payer Sa Dette

Une affaire de sorcellerie défraie la chronique dans un village situé dans la communauté rurale de Ndiaganiao. Une affaire qui a atterri à la brigade de gendarmerie de Mbour. Deux femmes qui  prétendent être des sorcières ont juré devant le commandant de brigade à cesser leurs pratiques de sorcellerie sous peine d’être emprisonnées.
Ce qui se passe dans ce village est incroyable mais vrai. Deux femmes mariées sont au cœur d’une affaire de sorcellerie. L’une d’elles, en l’occurrence S.D, réclame une dette à sa voisine. Une dette qui, selon S.D, remonte à plusieurs années.  S.D avait prêté  à C.F son enfant pour être « mangé». Cette dernière devait rembourser  en offrant à son tour son fils comme régal  à S.D. Mais, selon la plaignante, C.F n’a pas voulu respecter les termes du contrat après «mangé» l’enfant de S.D.
Assaillie par sa créancière, C.F finit par se proposer pour épargner son fils. Mais S.D tient coûte que coûte à prendre l’âme du fils, celle de la mère ne l’intéresse pas. Lasse de ne pas avoir ce qu’elle veut, elle «pénètre» le fils de  C.F sans l’aval de celle-ci.  Ce dernier tombe dans un état comatique. Sachant ce qui s’est passé, C.F. va voir le chef de village pour lui demander d’intervenir. En présence des maris des deux dames, le chef de village supplie S.D à lâcher l’âme du fils de C.F.  Ce que S.D a fini par faire devant la persistance du chef du village.  Le commandant de brigade de Mbour informé de cette affaire convoque les deux dames et le chef de village. Devant l’homme en bleu, S.D raconte l’affaire qui l’oppose à C.F et soutient mordicus que s’il a essayé de prendre l’âme de son fils, c’est parce qu’elle a failli à sa promesse après avoir pris en créance son enfant il y a quelques années.
Face au commandant de brigade Ousseynou Bâ, toutes les deux ont avoué s’adonner à des pratiques de sorcellerie. Sous la menace du  chef de brigade de les envoyer en prison, elles ont accepté de cesser ces pratiques. Aux dernières nouvelles, le fils de C.F est complètement rétabli et vaque à ses occupations.
L’année dernière, à la même période à Guitire, toujours dans la communauté rurale de Ndiaganiao, une sorcière s’était donnée la mort en se jetant dans un puits après avoir signé devant le sous-préfet un document pour libérer les âmes de ses victimes.

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